
Mon arrière grand-père Julien Sarrazin, s’apprêtant à décoller à bord d’un ballon sphérique.

Julien Sarrazin, vêtu de différentes tenues des sapeurs-aérostiers.
- À gauche : Julien lors de son service militaire (env.1908). Il était alors caporal au 1er régiment de Génie (29e bat. 4e comp., camp de Satory) et fut affecté à un détachement chargé du dirigeable Colonel Renard au Parc Aérostatique de Meaux-Beauval.
- Au centre : (env. 1916) Alice Sarrazin (née Lapersonne), Julien Sarrazin et leur fille Denise Sarrazin (plus tard épouse Olieu)
- A droite : (env. 1916-17) Tenue bleu-horizon ?
Ces deux dernières photos sont prises pendant la guerre, dans le studio d’Esbly, à l’occasion de permissions. Julien était alors sergent au 1er groupe d’aérostation. Durant la période couverte par son carnet de route, il effectuait des vols d’observation de manière quasi-quotidienne, et aurait aussi — officieusement — participé à des vols de reconnaissance en « aéro ».

Insigne des aérostiers, du type introduit à partir de 1916, porté en brassard.
L’insigne a été extrait et redressé numériquement à partir de la photo ci-dessus et mis en couleurs d’après la description ci-dessous
Description héraldique (blasonnement) :
- Soldats : « Ancre de gueules à une rondache du même en cœur, senestrée et adextrée d’ailes égyptiennes du même. »
- Sous-officiers : « Ancre d’or à une rondache de gueules en cœur, senestrée et adextrée d’ailes égyptiennes de gueules et d’or. »
- Officiers : « Ancre d’or à une rondache de gueules en cœur, senestrée et adextrée d’ailes égyptiennes du même »
NB : « de gueules » signifie rouge. Le reste coule de source…
On pourra consulter le site de Jean Rigollot sur l’aérostation pour de plus amples détails.

En septembre 1908, alors que le Colonel Renard fait ses premiers essais en vol, Julien écrit à ses parents, au dos de la carte ci-dessus :
« Quant au fameux incendie que tous les journaux ont raconté en amplifiant comme toujours les choses, voici le fait : le moteur marchait depuis ¾ d’heure quand par suite de l’échauffement, l’huile qui était dans le pot d’échappement a pris feu, les flammes sont montées jusqu’au bord de la nacelle, on l’a éteint en jetant 2 sacs de lest dessus. »

Pose à l’entrée du hangar de Beauval, 1909.
Julien, qui avec sa femme tenait un commerce à Esbly, était aussi photographe et éditeur de ses propres cartes postales.